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« … mais la vie continue » de Bernard Pivot

PIVOT Bernard« … mais la vie continue »C’est un homme qui vient d’avoir 82 ans. A la retraite, une autre vie commence. C’est le grand âge à la façon Pivot. Chacun trouvera une recette qui lui convienne pour vieillir heureux

J’ai adoré ! Si vous entamez cette nouvelle vie de retraité…. Que vous soyez au début… ou bien avancé… ça met du baume au cœur… et ça fait voir les tracas d’une façon tellement humoristique !

Je n’ai pas pu m’empêcher de sortir quelques réflexions du livre… trop vraies….
Lisez, vous ne regretterez pas … et vous aurez sûrement envie de lire tout le livre !

Après 😯 ans, « Comment vas-tu ? » n’est plus une formule de politesse, c’est une question médicale. On profite de l’aubaine pour détailler à l’interlocuteur imprudent les dernières défaillances du corps, avant de conclure « A part ça, ça va. Et toi ? »

Les bilans annuels de santé sont aux vieux ce que sont aux jeunes les examens scolaires. Les réussir signifie que nous obtenons au moins la moyenne dans l’analyse du sang et des urines »

Beaucoup de gens possèdent quelque chose auquel ils tiennent beaucoup, moi, c’est mon mètre quatre-vingt… mais j’ai mal choisi, mon mètre quatre-vingt a rétréci au fil corrosif de l’âge… je me sens vraiment diminué.

C’était mieux avant ? Bien sûr, puisque j’étais jeune, beau, ambitieux et que j’avais un avenir devant moi…  je préfèrerais  avoir cent ans devant moi, plutôt que 80 derrière !

Les guerres sont loin, mieux vaut en accueillir les réfugiés qu’en recevoir les bombes.

Avant on avait plus de considération pour les vieux. Peut-être parce qu’ils étaient moins nombreux et qu’ils dégageaient plus tôt !

Chacun pleure sur une jeunesse dont sa mémoire arrondit les angles et rafraîchit les couleurs.

Quadragénaire, je fixais le grand âge à 70 ans. Arrivé à 70, je l’ai repoussé à 😯 et à 80, je l’ai reculé à 90

Je suis convaincu de vieillir moins vite que mes amis qui, eux, ont la certitude de mieux se maintenir que moi !

Le privilège que nous apprécions le plus, c’est d’être toujours en vie

Plus nous vieillissons, plus nous sommes codés, classés, répertoriés. Nous sommes de moins en moins imprévisibles. La fantaisie n’est pas notre fort

Avant, je faisais avec succès 3 choses en même temps. Maintenant, j’en oublie une en route quand je ne renonce pas à la deuxième pour me concentrer sur la première.

Lorsque nous avons  l’essentiel de la vie devant nous, nous courons comme si nous avions peur de manquer de temps. Maintenant que le temps nous est mesuré et que le restant de son capital s’amenuise, nous nous retenons de tendre le bras de crainte de toucher notre ligne d’horizon 

Alzheimer est aux personnes âgées ce que l’ogre est aux enfants. Il n’a aucune logique dans le choix de ses victimes.

Je suis convaincu, mais sans preuve, qu’Alzheimer s’introduit par nos trous de mémoire.

Si les retraités ont des journées réglées comme du papier comptable, c’est qu’ils ont gardé le besoin d’avoir de stricts emplois du temps.  C’est un choix qui leur procure le sentiment du devoir.   

Il n’y a pas que le corps à avoir attrapé un train de sénateur. L’esprit lu aussi a ralenti le rythme.

Ne serait-ce qu’à cause des défaillances de la mémoire, l’esprit est moins sûr de lui !   

Aux réponses spontanées de la jeunesse ont succédé les réponses réfléchies de l’âge mur, puis les réponses différées de la vieillesse. L’intellect patine comme les jambes deviennent lourdes      

Vieillir, c’est chiant ! Non pas à cause des coups durs qui abrègerons notre parcours, c’est chiant à cause de tous les inconforts, difficultés, pépins physiques qui précèdent les coups durs ! Les démangeaisons, l’arthrose, les crampes, les maux de dos, les orteils, l’équilibre, les dents, la surdité, la toux, les pipis nocturnes, les apnées, la cataracte, et la prise de médicaments ….

Si nous voulons avoir du monde à nos obsèques, il ne faut pas mourir trop vieux. Plus nous effaçons de noms sur nos carnet, plus nous dépeuplons nos funérailles.

Quand on est deux,  le premier qui meurt laisse  à l’autre la patate glacée… et l’autre devra gagner la course d’endurance pour continuer d’avancer, vacillant de chagrin.

Très rares sont les vieux qui savent se diriger dans le maquis des logiciels, des pixels, des octets, de Bluetooth, des cookies. Ils s’en servent sans comprendre. Il y a une incapacité de notre encéphale à entrer dans une machinerie aussi étrange que le moteur à explosion pour la tribu amérindienne des Bororos. Nous sommes les immigrés, les sans-papiers du cyberespace.

Le bug c’est l’AVC  des appareils électroniques, moins grave que chez l’homme, mais plus souvent et plus perturbant, il peut provoquer un AVC chez un vieil homme fragile !

A côté de la grande peur de la décrépitude et de la mort, Il y a aussi la modeste peur de manquer…

N’être pas seul à affronter la vieillesse procure une incontestable impression de confort. On est vieux mais l’amour reste un sentiment jeune. Il  fait du bien au cœur fatigué, aux artères encombrées, aux articulations engourdies. C’est un peu de jouvence sur la peau et dans le regard.

Nous sommes obligés de faire beaucoup plus attention qu’avant où nous mettons les pieds.
Alors que nous nous rapprochons inexorablement du ciel, nous le regardons de moins en moins.
Les yeux à terre, nous donnons toute l’année l’image de ramasseurs de champignons

De toutes les fractures du grand âge, la plus redoutée et celle du col du fémur. Très mauvais signe, elle annonce trop souvent une fin difficile ou hâtée. Le col du fémur, c’est comme les cols de Bussang ou du Portillon, ça sent le sapin.

L’humour est une médecine efficace et gratuite. La bonne humeur, le rire, le persiflage, l’autodérision sont des huiles bienfaisantes qui rendent la vie plus légère et moins angoissante.
Rire de soi est un moyen commode d’avoir un tempérament joyeux.

Citations :

« La vieillesse apporte une lucidité dont la jeunesse est bien incapable, et une sérénité bien préférable à la passion » – «La chair est toujours là, palpitante, et le cœur sans merci » Marcel Jouhandeau

« Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l’impression que le chauffage ne marche pas » Romain Gary

« La maladie est le salaire de la longévité » Pascal Bruckner

« Se mettre en veilleuse de soi, n’est-ce pas cela commencer à accepter de vieillir ? » Laure Adler

Patricia

Je le note sur ma liste de mes envies !

merci Patricia

Mireine

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