Apatride

Apatride par Sinha

APATRIDE de SHUMONA SINHA 

 Ce roman m’a mis mal à l’aise…j’ai habité de nombreuses années à Paris et sa banlieue et bizarrement j’ai ressenti comme Esha les mêmes appréhensions … les couloirs du métro déserts quand les pas résonnent je me retourne et il me tarde d’arriver sur le quai .

Quelques loubards et quelques regards que j’estimais malveillants en tant que femme j’accélérais le pas en serrant mon sac à main discrètement….

Pour elle en plus c’est la couleur de sa peau qui la traumatise, les questions  des personnes volontairement ou involontairement lui posaient sur son origine, son métier etc…   Elle a du mal à s’intégrer. Son métier d’enseignante la torture. Les élèves de son lycée sont durs et violents. Je pense que n’importe qui pourrait sombrer dans la déprime…

Combien d’apatrides ayant rêvés d’un PARIS idéal sont déçus….Pour moi une grande ville est un désert d’humanité où le meilleur et le pire se cotoient.. Combien de cadavres découverts dans des appartements après de longs mois sans qu’une seule personne s’inquiète du sort du mort. Les voisins s’inquiéteront à cause de l’odeur. 

D’un chapitre à l’autre nous suivons l’histoire d’ESHA à Paris et de Mina près de CALCUTTA. Deux destins tragiques. Pauvre Mina qui sera balayée par les vieilles coutumes ancestrales de l’INDE. Elle avait juste pêché par amour.

 

Notre époque ne supporte pas la différence. Nous devons nous plier aux dictates de la mode. Si vous êtes différent des autres votre vie est un enfer. Alors imaginons l’étranger qui arrive à PARIS. Mais peut-être dans la France profonde s’est pire….Oui vous êtes déjà étranger si vous n’êtes pas depuis toujours du village….Nous avons des progrès à faire.

Marie Reine

Voici Patrick A qui nous rejoint. Il était au jury du ROMAN 2017 FRANCE TELEVISION.

> Message du 26/03/17 16:37
> De : “Patrick
> Objet : Tropique de la violence de Nathacha Appanah

>Bonjour

Voici mon texte :

Un petit coin de France perdu dans l’océan Indien. Ciel pur, sable blanc, cocotiers et poissons multicolores. C’est beau. Retournons la carte postale pour voir ce qui est écrit. Horreur ! Ce paradis abriterait donc aussi des ghettos, des femmes abandonnant leurs enfants, des mineurs en déshérence, plus de 4000 d’après l’auteure que j’ai rencontrée. Même si sa volonté n’a jamais été de faire passer un message, on ne peut rester indifférent. J’ai été littéralement happé par cette histoire sombre, mais réaliste. Cinq personnages aux destins imbriqués participent à ce drame. Cinq langages, décrivant chacun avec leur propre vocabulaire cette descente aux enfers. Et pourtant, pas de voyeurisme de la part de l’auteur, mais au contraire une certaine retenue pour raconter le parcours de Moïse, cet enfant rejeté parce qu’il a un oeil vert, signe du djinn, porteur de malheur. Cinq cartes postales formant un vaste panorama de que nous n’osons pas toujours regarder. Beau et vrai. Il est normal que ce livre vienne de recevoir le prix France Télévision du roman 2017. Bravo !

A bientôt

Patrick

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